Malgré les multiples appels de bal des entrepreneurs culturels le chef de l’Etat reste silencieux. Au comice agropastoral d’Ebolowa de Janvier 2011, le président de la république son excellence Paul BIYA revêtue en OBOM [tissue de l’écorce battue provenant de l’aire culturel Fang betis a été élevé au rang de Nnom ngui dignité de rang exceptionnel dans les us et coutume du grand Centre regroupant les régions du Centre, du Sud et de l’Est.
Cette intronisation marque à suffisance l’intérêt des populations de manière général et celles des dépositaires de la tradition (chefs)] a l’art et à la culture auquel ils vouent tout un culte en se battant au quotidien pour que le patrimoine culturel ayant résisté à la rasia impérialiste soit préservé et sauvegardé. Une telle attitude mérite un retour d’ascenseur, ce qui ne semble ne pas être le cas. Tenez par exemple pendant son traditionnel discours à la nation le 31 Décembre 2020, le premier artiste camerounais n’a même pas fait mention aux arts et la culture, dans les sept pages de son adresse mis en ligne vous n’y trouverez pas de mot, phrase encore moins de paragraphe dédier a ce secteur dont les acteurs de toutes les corporations lui ont envoyé une tonne de motion de soutien et de remerciement suite à la promulgation de la loi n 2020/011 du 20 Juillet 2020 régissant les associations artistique et culturel au Cameroun. Est-ce un simple oubli ? Le critique de cinéma Jean Marie MOLLO OLINGA répond par la négative pour lui <<Cette attitude du chef de l’Etat démontre le peu de considération réservé à la culture. Le ministère des arts et de la culture sensée implémenter la politique culturelle qui intègre l’organisation de du secteur par des stratégies d’actions pérennes visant l’intégration et la planification de toutes les activités culturelles en vue de sa participation au développement du pays excelle plutôt dans la mise en place des agissements ponctuelles et folkloriques>>
Avec un budget de de 4727150000 frs CFA pour le compte de l’année 2021 axé sur la conservation de l’art et de la culture, le renforcement de l’appareil de production des biens et services culturels et la gouvernance et appui institutionnel dans le sous-secteur des industries créatives, le gouvernement souhaite en accord avec ses partenaires bilatéraux reconstruire le secteur culturel durement impacté par la Covid -19. Seulement cette enveloppe budgétaire et les ambitions affichées au fil des années traduisent à suffisance la place qu’occupe la culture dans la politique de l’actuel chef d’Etat de manière globale et dans son septennat des grandes réalisations en particulier. Pour Luc YATCHOKEU, Directeur du festival le Kolatier et Membre associe de l’European Forum of Worldwide Music Festivals <<Lorsqu’on lit pour ’’ le libéralisme communautaire ‘’ de Paul BIYA, on se rend bien compte qu’il accorde une place importante à la culture. La question est la mise en application des orientations données dans ce livre. Plus les mandats passent, plus le secteur culturel perd ses lettres de noblesse et la pandémie a covid -19 n’est pas venue arranger les choses’’
Afrique en miniature, notre pays possède les artistes qu’il mérite c’est-à-dire au lieu éclairer le politique, de l’éduquer et le nourrir au sens propre comme au figure certains artistes le suit comme le ferai le chien errant et le supplie. Sans réponse espérée ils aboient, le mordille et le mord finalement non sans récolter sa propre mort. Pour inverser cette tendance en cette saison nouvelle les créateurs des œuvre de l’esprit doivent s’organiser pour devenir une force de proposition ce d’autant plus que L’union africaine a tracé la voie en consacrant 2021 comme’’ l’année de l’art , du patrimoine et de la culture’’ thème et sous thèmes autour desquels vont graviter les initiatives , les réflexions et les grandes manifestations destines à consolider les bases de la construction du continent qui répondent à ses aspiration et aux bonheur de ses populations.
THIERRY EDJEGUE
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