la rentrée scolaire fixée au 5 octobre 2020 au Cameroun par le premier ministre joseph DION NGUTE sous hautes instructions du président de la république le 14 mai dernier s’annonce difficile pour les ménages à revenu modeste qui se trouvent en ce temps de crise sanitaire en difficulté financière. Plusieurs parents d’élèves congédiés pour des raisons de confinement depuis mars dernier n’ont pas encore été rappelés par leur employeur et par conséquent ces derniers ont du mal à joindre les deux bouts surtout à quelques semaines du démarrage effectif des cours.
Cependant le marché des fournitures scolaires bat son plein, ce n’est pas encore la grande affluence mais la fréquentation reste mitigée. Nous nous sommes rendus dans l’une des librairies de la place au lieu-dit fin goudron de fotso situé dans le 5ème arrondissement de Douala question de prendre le pouls et la fréquence de visite « l’ambiance est morose et les prix sont encore abordables pour le moment, rares sont les parents d’élèves qui viennent demander les prix des manuels avant de partir » déclare moussa le libraire.
Si la réalité diffère d’un parent à un autre ou dune famille à une autre, il n’en demeure pas moins vrai que tous les parents s’accordent à scolariser leurs enfants « la vie n’est vraiment pas facile pour nous les chômeurs, je suis seulement venu changer les livres comme je le fais chaque année mais c’est très compliqué cette fois » nous confie Gilbert, parent d’élève.
Sur le marché des fournitures scolaires, le fait le plus marquants est surtout celui du changement des livres au programme notamment à la maternelle et au primaire. À fortiori le professeur Nalova LYONGA, ministre des enseignements secondaires avait rendu publique le 12 mai dernier la liste des manuels scolaires ainsi que leur changement. Un autre ras le bol qu’éprouvent les parents d’élèves « nous en avons marre, mais on n’a pas le choix. 
D’habitude nous partons au poteau pour troquer les livres et prendre ceux des classes supérieures, tout a changé y compris les prix des manuels scolaires qui ont grimpé » s’indigne robert.
On se souvient que l’ancien premier ministre Philémon YANG avait institué une durée de vie de 6 ans aux manuels scolaires au programme sur l’étendue du territoire national le 23 novembre 2017, comment comprendre qu’à 3 années d’utilisation des changements se soient opérés ?
A l’approche de cette rentrée scolaire, l’on constate également dans les grands carrefours une multiplicité de stands de vente des articles scolaires dans des décors confus, semblables à une animation qui caractérise celle d’un grand marché car les commerçants veulent bien se tailler la part du gâteau, disent-ils « nous voulons voir l’affluence avant ou à la veille de la rentrée scolaire »
Malgré les difficultés auxquelles les parents sont confrontés en cette période de crise sanitaire, le moins qu’on puisse souhaiter est que les élèves aient sur eux les outils de travail au moment opportun.
Martial SOP, stagiaire
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