Après 20mois d’emprisonnement, le lion du Sahel, Mamadou Mota reprend du service.
Il est pratiquement 1heure du matin le vendredi,05 Février 2021. Le vice-président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun, Mamadou MOTA et son avocat, Maitre MELI franchissent les portes de sortie de la prison centrale de kondengui.
A l’extérieur, une présence remarquée des membres de la famille et camarades du parti. Tout cela, sous bonne escorte des forces du maintien de d’ordre. le cortège prend la direction de Santa Barabara au domicile de Maurice KAMTO, avec une escale au cabinet de son avocat.
Pour le secrétaire général adjoint du principal parti d’opposition NOAH Roger Justin, le régime au pouvoir a tout fait pour éviter qu’il y ait une mobilisation générale, suite a cet évènement. D’où sa joie en demi-teinte lorsqu’il dit: « Nous avons accueilli avec une joie mitigée cette libération car nous avons de nombreux camarades embastillés et illégalement retenus dans les geôles camerounaises. De plus,le pouvoir en place n’a pas eu le courage de libérer Mamadou Mota en journée car il a eu peur de la rasia populaire que cela allait soulever ».
Arrêté en juin 2019 au niveau de l’avenue kennedy pendant une marche organisée par son parti, il sera toute suite transféré au tribunal militaire, aux motifs: d’insurrection, trouble à l’ordre public et révolution en bande. Il sera ensuite transféré au tribunal militaire.
La sortie de cette figure politique est non seulement une bonne nouvelle pour son bord politique, mais pas forcement une aubaine pour ses adversaires qui l’avait déjà jeté aux hourdies. Dans le jeu politique actuel cette libération fait les affaires du landerneau politique, mais aussi détend l’atmosphère assez tendue.
Pour le journaliste spécialiste des questions politiques Jean Patient TSALA, « La mise en liberté de Mamadou Mota est une sorte d’épée sur le plan de l’action politique vis a vis du régime. La procédure judicaire n’étant pas achevée, ce dernier aura de la peine à bien se mouvoir. Néanmoins, cette libération arrive au moment où le numéro 1 du parti est effacé, le parti lui-même est au bord de l’implosion suite à un certain nombre de griefs.Un tel contexte appelle à une véritable reconstruction de l’image du fils du grand nord. Cela passe par une communication. »
Conscient de cela, le lion du sahel va déclarer sur le perron du domicile de kamto ce qui suit : » Le combat continue ». Diminuer et affaiblie par les sévices de la prison , ce personnage semble se présenter aujourd’hui comme une des figures de rassemblement au sein du MRC, où on observe une certaine radicalisation vis à vis du leader principal et son directoire. Une frustration des militants suite à la non-participation aux échéances électorales passées.
Thierry EDJEGUE
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