C’est dans un contexte délétère, que la communauté éducative dans l’extrême nord, aborde de la rentrée scolaire.
L’école généralement représentée comme étant un droit, tend à devenir un luxe dans certaines régions du pays. De mémoire collective, la région de l’Extrême-Nord est l’une des moins scolarisées du Cameroun. La culture telle que pratiquée dans cette zone, privilégie les activités agropastorales. Ceux qui ont la grâce d’être orienté vers les salles de classe, ce sont les conditions qui constituent une entorse à l’épanouissement scolaire.
État civil.
Pour faire inscrire un enfant, il faut présenter un acte de naissance. Seulement, dans l’extrême nord l’on recense près de 400. 000 enfants dans la région, sans acte de naissance. Les premiers responsables de cet état de choses, étant les parents. Ceux des enfants qui réussissent l’exploit d’aller à l’école, vont jusqu’en classe de cours moyen 2 et arrêtent l’école ,faute de n’avoir pas d’acte de naissance. Par conséquent ceux-ci ne peuvent prétendre, à l’entrée au premier cycle du secondaire.
Toutefois, l’espoir est permis pour ces enfants. Face à l’irresponsabilité de ces parents, les autorités locales, soit le maire de Maroua 1er et les responsables régionaux du bureau national de l’état civil du Cameroun, se donnent la main pour palier la situation. Ceux-ci, intensifient les campagnes de sensibilisation, à effet de pousser les parents à établir les actes de naissance à leur progéniture. Il n’est plus question pour ces enfants, de rester des fantômes juridiques.
L’insécurité.
Aller à l’école, oui ! Mais dans quel contexte ? Voilà la question que l’on se pose, s’agissant de la sécurité dans l’extrême nord. Il y a 10 jours de cela, la secte islamiste Boko Haram frappait, laissant sur le tapis plusieurs morts. C’est alors que hier, 05 septembre 2021 veille de la rentrée scolaire, Boko Haram a encore fait parler de lui. C’est dans un quartier périphérique de koza, précisément dans le village ziler, qu’un élève de terminale A4 allemand, du lycée de Gaboua a trouver la mort, suite à une attaque armée de ces terroristes. Une attaque de plus de Boko Haram, qui vient plonger les populations dans une psychose de nature, à rendre les parents sceptiques, quant au fait de laisser les enfants aller à l’école. Cette situation sécuritaire aussi sensible, fait face au mutisme des pouvoirs publics. C’est donc le lieu, d’interpeller le gouvernement au renforcement des mesures sécuritaires, dans l’Extrême-Nord, afin de permettre à la communauté éducative de se mouvoir et aux populations de vivre en paix.
DONALD ARMEL OMOLOBINA
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