politique : dissonance des voix autour de l'héritage de Ruben Um Nyobe à l'UPC

politique : dissonance des voix autour de l'héritage de Ruben Um Nyobe à l'UPC

L’ union des populations du Cameroun UPC, s’accorde mal sur l’héritage idéologique à eux légué.

Mort le 13 septembre 1958,la figure emblématique du parti de la résistance coloniale, aura laissé un héritage politique à son parti. L’idéologie de l’homme, qui serait partie de l’ambition de voir un Cameroun indépendant, se veut galvaudée en ce moment. L’on observe au sein de l’UPC, plusieurs tendances, bien que se revendiquant de l’idéologie de Ruben Um Nyobe.

L’UPC originel

Créé en 1948, l’ UPC parti nationaliste, s’était doté d’une équipe dirigeante forte. Celle-ci était soudée autour d’une même idéologie, pour combattre les frustrations coloniales dont était victime le Cameroun. À côté de l’anti-colonialisme, le parti s’était donné pour mission de revendiquer la réunification du Cameroun. C’est fort de ces idéaux, que l’équipe dirigeante de l’ UPC, dans la légalité, exerçait avec cohésion et dynamisme ses activités politiques.

Début de la fracture.

C’est à la suite des émeutes de Mai 1955, que le parti a commencé à émettre des signaux de division. Il s’était installé avec l’onction du colon, un véritable manque de cohésion dans la prise des décisions. Ce qui aura conduit, à la naissance des pseudo leaders. Le clou viendra s’enfoncer, avec le décès tragique de l’emblématique secrétaire général de l’ UPC, Ruben Um Nyobe. Son départ ayant eu pour conséquence, la dislocation du parti nationaliste à la veille de l’indépendance du Cameroun.

Ce qu’est devenu l’UPC.

Bien que la division était survenue aux alentours de 1958, l’UPC n’est pas encore sorti de l’auberge. C’est à se demander, si le dénominateur commun du parti, reste l’idéologie originelle telle que pensée par ses fondateurs et portée par Um Nyobe? Entre guerres intestines et lutte pour le bien être des camerounais, le débat reste ouvert. Au sein de l’ UPC, c’est une multiplicité de querelles qui rythme le quotidien du parti à plusieurs tendances.

Au lendemain du décès du secrétaire général, Augustin Frédéric Kodock, l’on a vu s’amplifier plusieurs guerres, qu’on pourrait qualifier de leadership. À ce jour, deux camps s’affrontent ouvertement. Il s’agit du camp Baleguel Nkot d’une part, et d’un camp Bapooh Lipot d’autre part. Il n’est pas superflu de rappeler que, d’autres tendances se positionnent au milieu. Des dénominations scandées ça et là, à savoir : fondamentalistes, progressistes, communistes et même de libéraux, démontrent de ce que les membres de l’ UPC desacralisent l’héritage légué par Um Nyobe.

DONALD ARMEL OMOLOBINA

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