C’est un constat qui se dégage lors de la tenue le 17 Aout 2021 de la cérémonie de tirage au sort de la CAN Total Energie 2021.
Donnée pour être un des grands rendez-vous majeurs du Cameroun de ces dernières années, la CAN Total Energie 2021 est désormais d’actualité. Entre amis et collègues, au bureau comme à la maison, dans les rues ou à l’église, le sujet s’invite dans toutes les conversations. Avec la même intensité, la même passion. Preuves évidentes d’un pays qui entend vibrer à l’unisson autour de cette compétition prestigieuse.
Pourtant sur le terrain, très peu de signes ou presque rien n’atteste de cette attente à la fois curieuse et chatoyante.
Pour preuves, la tenue le 17 Aout 2021, à Yaoundé de la cérémonie officielle de tirage au sort qui aura drainé des personnalités diverses du monde du football et de la politique, du côté du Palais des congrès de la ville siège des institutions, dans une forme d’indifférence notoire.
Aucune banderole, pas une seule petite affiche qui annonce pareille cérémonie, rien sur les différents panneaux publicitaires pour indiquer la tenue de l’évènement, les rues sont vides, Yaoundé est nue comme un ver de terre, noyée dans son quotidien fade et rude de ces interminables jours qui se suivent et se ressemblent par leur caractère incertain.
Mis à part donc quelques médias traditionnels qui en ont fait grand écho autour leur programmes spécialisés, plus rien de façon formelle n’a filtré, si bien que les Camerounais rencontrés dans la cité capitale du Cameroun le 17 Aout 2021, donne l’impression de parler d’un évènement qui se passerait à plusieurs dizaines de kilomètres de leur cadre de vie, comme le confirme Maxime Ekolo, habitant de la ville : « Je sais que le tirage au sort de la CAN a lieu ce 17 Aout , mais j’ai l’impression que ce n’est pas vraiment à Yaoundé. Car, il n’y a pas de banderoles, rien dans la ville qui annonce un évènement pareil. C’est comme si les autorités de Yaoundé n’étaient pas informées de cela. »
L’enjeu communicationnel et informationnel autour de la Can ne se limite donc pas aux seuls médias traditionnels que sont la télévision, la radio et la presse écrite. Il devra donc intégrer tous les autres aspects de sensibilisation de masse, construits pour toucher ceux des citoyens qui ne lisent pas la presse, ne regarde pas la télévision et n’écoute pas la radio comme c’est le cas Raoul Messi habitant de Yaoundé. « Je sors tôt et je rentre tard, donc en journée, pas moyen de regarder la télévision ou d’écouter la radio. La presse je n’en lis presque pas. Et vous voyez bien que je ne suis pas androïde. Pour avoir une information, ce sont les collègues et autres personnes que je rencontre qui me les donnent souvent, un peu comme vous venez de me dire que le tirage au sort se tient le 17 Août. »
La communication de masse demeure donc le maillon faible de cette organisation footballistique autour duquel, les organisateurs se doivent aussi de jouer gros pour porter la fête jusqu’à dans les bas fonds du pays.
Christian Essimi
Leave a comment