C’est une annonce de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale, dans son document intitulé le « test prévisionnel de conjoncture », qui prévoit une saison 2021 – 2022 difficile dans le secteur.

Jusqu’à quand le Cameroun continuera t-il à payer les frais de la crise qui sévit dans les régions anglophones et qui plombe désormais toute l’économie nationale ? Voilà la question à laquelle l’on parvient aujourd’hui, au regard des conséquences fâcheuses qui menacent les différents secteurs d’activités de cette économie, ainsi que cela est donné régulièrement d’observer dans les rapports et autres études, qui font presque tous, étalage de mauvaises nouvelles dans ces domaines.
En effet, après la banane plantain, l’huile de palme, c’est autour du Cacao de sombrer dans ce cycle infernal, avec une annonce des plus inquiétantes, qui indique une probable baisse de la production dans la filière, pour la saison 2021 – 2022, tel que rapporté par le document intitulé « test prévisionnel de conjoncture » de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale, (BEAC).
A la lecture de ce document, il ressort que cette baisse annoncée repose en grande partie sur la crise anglophone, qui rend incertaine le travail dans l’un des plus grands bassins de production du cacao qui est le Sud Ouest. A cela s’ajoute également le « phénomène du repos végétatif », lequel renvoie à la période pendant laquelle les végétaux se mettent au repos, ralentissent leurs fonctions vitales et stoppent toute croissance pour économiser de l’énergie, avec un impact certain sur la production. D’où la sortie de la BEAC en ces termes : « L’augmentation de la production de cacao de 12% en 2020/2021 par rapport à 2019/2020 est une performance qui risquerait ne pas être égalée en 2021/2022 ».
Il faut préciser qu’au cours de la saison 2020/2021, le Cameroun a produit 292 471 tonnes contre 257 374 tonnes au cours de la saison 2019/2020. Dans ces conditions, même le plan de relance de la filière autour duquel le Cameroun avait pour but d’atteindre les 600 000 tonnes par an à partir de 2020 reste toujours hors de portée.
Christian Essimi
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