Cela fait suite à la tenue en Ecosse de la 26e conférence des nations unies sur le climat, dans un contexte inquiétant de non respect des engagements pris à Paris en 2015.

Grands sont les espoirs que le monde entier nourrit en direction de Glasgow en Ecosse, où s’est ouverte depuis le 0Ier Novembre 2021, la 26e conférence des Nations Unies sur les changements climatiques.
Une rencontre internationale qui se tient cette année dans un contexte de vives inquiétudes, marqué par le non respect des accords de Paris en 2015 par les différents Etats membres. Car, à date, la somme des engagements des différents pays ne correspond pas à l’objectif collectif pris à Paris en 2015. A savoir, Eviter au monde un changement climatique dangereux, tout en limitant le réchauffement de la planète à un niveau nettement inférieur à 2 °C et en poursuivant les efforts pour le garder à 1,5 °C. Le G20 par exemple à lui tout seul représente 80% des émissions polluantes mondiales.
L’objectif à Glasgow est donc de convaincre 200 pays à faire davantage mieux pour éviter une catastrophe climatique mondiale due à leurs émissions de carbone. Il s’agit in fine de revoir à la hausse, les engagements pris par ces Etats en 2015 au moment de l’accord de Paris. Comment y parvenir ? Quelles sont les chances de réussite d’un tel chantier, dans un contexte où la Chine et la Russie jouent aux abonnés absents ? Que peut faire l’ONU pour amener ces Etats à respecter leurs engagements ? Questions évidentes, mais auxquelles trouver des réponses précises relèverait du miracle face au principe souverain des Etats membres.
Toutefois, selon certains observateurs internationaux, il s’agit de mettre l’accent sur l’action des Etats et des industries, en les mettant davantage face à leur responsabilité. C’est en tout cas ce que pense François GEMENNE, enseignant à sciences po-Paris, lorsqu’il déclarait sur les antennes de la chaine France 24 ce qui suit : « La COP elle-même, ne peut pas remplacer l’action des gouvernements et l’action des industries. Les gouvernements viennent à la COP avec les mandats qu’ils ont reçus de leurs électeurs, et beaucoup de gouvernements viennent à la COP sans avoir reçu de mandat pour s’engager autour des réductions plus importantes de leurs émissions de gaz à effet de serre. »
Du coup, l’Onu se retrouve paralysée, dos au mur, sans véritable moyen de persuasion pour amener les Etats à s’engager de façon contraignante. En d’autres termes, même si ces Etas venaient à s’engager davantage, presque rien n’indique que cela sera suivi d’actions concrètes une fois la COP terminée.
Christian ESSIMI
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