C’était au cours d’un atelier de formation organisé par la fondation Friedrich Eberth et le SAILD à Mbalmayo les 27 et 28 Octobre 2021.

Alors que le monde entier a les yeux rivés du côté de Glasgow, du fait de la tenue de la 26e conférence des Nations unies sur les changements climatiques ouverte le 0Ier Novembre 2021, le Cameroun lui semble jouer ailleurs dans des perspectives et des enjeux encore peu connus.
Hormis une délégation de quelques officiels partie pour porter la voix du pays à ces négociations, au Cameroun, très peu sont portés à comprendre ou à suivre ces échanges ô combien déterminants pour l’avenir du monde . C’est le cas de Roland Mpayou, étudiant dans une université de la place à Yaoundé qui pense que : « C’est une perte de temps. Le Cameroun n’a pas de problèmes de changements climatiques. Nous avons d’autres problèmes importants. D’ailleurs, si c’était aussi important, pourquoi vous les médias et nos dirigeants n’en parlez ? Ceux qui sont partis là-bas, vont valider leur argent et puis ça ne va rien changer ».
Ce cas n’est pas isolé. Il est plutôt indicateur du malaise profond que connait cette lutte au Cameroun, dans un pays pourtant qui détient la principale matière convoitée pour lutter contre les changements climatiques à savoir la forêt. La faute, à une très faible capacité des gouvernants du pays et des acteurs de la société civile à développer des stratégies de communication de masse pour intéresser le plus grand nombre. C’est d’ailleurs pour palier à cet état de chose, qu’un séminaire de formation en direction des hommes et femmes de médias s’est tenu les 27 et 28 Octobre 2021 à Mbalmayo dans la région du Centre, sous le thème : Projecteurs sur la participation du Cameroun aux négociations Internationales sur le climat.
Organisé par la fondation Friedrich Eberth et le SAILD, ce séminaire a vu la participation de plusieurs journalistes venus du pays profond, des médias privés et publics pour assister aux travaux jugés enrichissants, selon les propos de Hervé Ndonbong , Journaliste au quotidien Emergence : « après deux jours de travaux avec l’appui de la fondation Friedrich Eberth et la SAILD, je dois dire que les exposés qui ont été édifiants nous ont permis de comprendre que les enjeux climatiques surtout pour le Cameroun sont importants » . Pour les organisateurs, les attentes multiples étaient bien au-delà du simple séminaire, il fallait naturellement trouver le moyen de donner aux médias les outils nécessaires pour comprendre les enjeux de la COP26 qui se tient actuellement à Glasgow : « Les attentes étaient de deux ordres, le premier étant que les médias soient informés sur tous les mécanismes de négociations internationales, qu’il s’agisse des acteurs, des sujets, et de toutes les délégations, qu’elles relèvent du gouvernement ou de la société civile qui prendront part à cette rencontre là. L’autre attente était qu’en retour, ils nous fassent part de leur imprégnation de la question et des sentiments qu’ils éprouvent par rapport à leur implication sur le suivi de cette thématique. Nous pouvons dire que effectivement les médias s’en vont avec une idée plus ou moins exhaustive de ce que sont les négociations internationales sur le climat », explique Stéphanie Njiomo Chargée programme à la fondation Friedrich Eberth.
Une démarche accueillie à bras ouvert par les journalistes présents, lesquels ne demandent plus que sa pérennisation pour une meilleure appropriation par le plus grand nombre des enjeux autour du climat et même au-delà.
Christian Essimi
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