Pas grand-chose ne changera dans leur fonction, le pouvoir exécutif continuant d’assurer sa prééminence sur ces entités.
Dans une note du 04 Janvier 2021 adressée aux gouverneurs des régions, le ministre George ELANGA OBAM, leur demandant de prendre toutes les dispositions nécessaires pour que la prestation de serment des exécutifs régionaux se tienne au plus tard le 15janvier 2021, constitue un acte fort significatif dans la qualité des relations à venir entre ces deux entités.
Car, le conseil régional est la dernière institution manquante pour parachever la mise en place des organes de souveraineté du Cameroun prévue dans la révision constitutionnelle du 18janvier 1996.Cette mise en service du point de vue organisationnel de cette structure, est venue répondre à une préoccupation centrale des populations qu’est la décentralisation.Cependant, il faut reconnaître que l’organisation n’est pas une dynamique, l’organisation est un cadre qui permet à l’activité de pouvoir se déployer, le grand défi désormais, consiste à la faire vivre, à lui donner du sens afin qu’elle produise les résultats qui sont attendus d’elle.
Et, pour y parvenir,il faut connaître qui a prééminence sur qui.Entre le gouverneur et le président du conseil régional, qui décide de faire quoi pour les populations locales. Les réponses à ces questions se trouvent dans le code général des collectivités territoriales décentralisées lequel, très peu connu du public parce que promulgué par le Président de la République le 24 Décembre 2019, définit le cadre réglementaire de chacun. Pour le cas d’espèce, le livre quatrième des règles applicables aux régions qui s’étend de l’article 259 à l’article 332 nous édifie longuement sur les attributions de l’exécutif régional. Henry ASSEMBE expert dans les questions de décentralisation,participe à la réflexion en disant: <>
L’article 40 du code cité plus haut structure la participation du citoyen comme un devoir patriotique de participation de manière efficiente aux objectifs de la décentralisation que sont le développement local, la démocratie locale et la bonne gouvernance, implémentées par les six piliers que sont : L’action économique,l’éducation, la santé,le social,le sport et la culture. Ceci étant, le reste échappe complètement aux exécutifs régionaux pour retomber au niveau de l’État central, omniprésent par ses représentants locaux que sont: le Gouverneur pour la région, le Préfet pour le département et le sous-préfet pour l’arrondissement.
Avec une enveloppe globale de 232 milliards FCFA affectée pour cette année budgétaire à l’ensemble des conseils régionaux,les populations se doivent de ressentir un changement palpable sur leur mode de vie,d’ou la satisfaction. Emmanuel MVE, Président du conseil régional du Sud :<>
Il faut préciser que pour éviter tout débordement et autre excès de zèle, chacun des acteurs doit rester à sa place et s’approprier des textes réglementaires qui définissent l’étendue et le contenu de la gestion publique locale. Le juge administratif territorialement compétent est sollicité pour trancher en cas de litige.
Thierry EDJEGUE
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