Le classement 2020 de RSF, dans son dernier rapport, positionne le Cameroun à la 135 ème place mondiale.
D’après RSF, le Cameroun poursuit sa longue marche arrière en matière de liberté de presse. La profession du journalisme se veut ainsi, de plus en plus dangereuse au Cameroun. Pourtant, le pays compte une pléthore d’organes de presse, très souvent mis en lumière par les autorités. Seulement, cela ne suffit pas à asseoir un environnement sain aux médias.
Une justice dressée contre les praticiens de la profession.
Les détentions parfois arbitraires des journalistes et poursuites devant les tribunaux militaires, motivent l’argument du musellement de la presse. RSF, souligne dans son rapport un exemple de détention arbitraire. L’on peut ainsi lire « La loi antiterroriste de 2014 avait-elle été utilisée, pour maintenir en prison un correspondant de RFI pendant deux ans et demi ».
Il souligne par ailleurs, la détention provisoire prolongée, sans condamnation depuis 2016, jusqu’à son décès en 2021, de l’ancien dirigeant de la télévision publique camerounaise, Ahmadou Vamoulke. C’est d’après RSF ce qui : » Symbolise à elle seule, le poids des représailles qui peuvent s’abattre sur les journalistes.
Des faits en plus qui auraient motivé ce rapport.
La crise anglophone donne lieu à une presse camerounaise muselée. Les coupures sans cesse d’internet dans les régions anglophobes, ne favorisent pas l’action des journalistes dans ces zones. Ceux-ci sont d’après le rapport : » Régulièrement accusés d’être complices, du mouvement sécessionniste qui s’oppose au pouvoir de Yaoundé « . L’un d’entre eux, aurait payé de sa vie en 2019. Mais, les autorités ont reconnu son décès en détention dix mois après les faits.
Dans ce même rapport, RSF révèle que les pressions sur les professionnels de l’information sont constantes. Et, celle-ci s’intensifieraient pendant les périodes électorales. Les menaces d’agressions et d’arrestations durant cette période, font le quotidien des praticiens du journalisme.
La presse camerounaise au cœur de ses turpitudes.
Ce que reporters sans frontières semble ignorer, ce sont les activités malsaines de la presse. Il faut remarquer que, plusieurs journalistes incarcérés ou suspendus, sont en réalité la cause des malheurs qui les accablent.
Lorsque la diffamation n’est pas mise en évidence, certains journalistes utilisent la presse à des fins de chantage. Les victimes de ces chantages et diffamations, ne sont personnes d’autres que les hautes personnalités et grands hommes d’affaires. C’est donc le lieu de rappeler les professionnels de l’information, aux valeurs de déontologie et d’éthique qui régissent la profession. Le but étant de valoriser la presse, et donc le IV ème pouvoir.
DONALD ARMEL OMOLOBINA
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