Au moment où l’enquête sur la mauvaise gestion des fonds alloués pour la lutte contre le Covid-19 n’a pas encore rendu sa copie, Human Right Watch (HRW) et le fonds monétaire international (FMI), s’accordent sur les conditions à respecter par le Cameroun, pour bénéficier d’une aide financière.
Les ONG et autres institutions en charge des droits humains, sont indignées de la gestion des fonds prêtés au Cameroun par le FMI, pour lutter contre le Covid-19. Le FMI exigeait déjà des comptes, de la gestion de ces fonds à l’Etat du Cameroun. Bien que n’ayant pas atteint le seuil de l’endettement, soit 70% du PIB selon les normes Cemac, le Cameroun affiche un visage de surendettement inquiétant.
Un point d’honneur sur la lutte contre la corruption.
Le 27 mai 2021, le FMI avait annoncé la conclusion des accords au niveau de ses services pour le troisième prêt à accorder au Cameroun. Seulement, le FMI recommande une utilisation des fonds conformément aux obligations du pays en matière de droits humains. HRW, souhaite d’ailleurs que le FMI exige du Cameroun de rendre les dépenses totalement transparentes. HRW a d’ailleurs déclaré le 18 juin 2021 : » Le Cameroun devra procéder à un audit indépendant et exhaustif de ses dépenses relatives à la lutte contre le Covid-19, et devra traduire en justice tout individu coupable de corruption ».
Dans le même temps, le conseil d’administration du FMI ne va pas de mains mortes. Il a déclaré : » Nous voulons accéder aux comptes complets liés au Covid-19″. Il est à noter que la corruption n’anobli pas l’image du Cameroun à l’international. Une invite à réprimer les actes de corruption est sans appel, pour le pays de Paul BIYA. Le FMI et HRW, souhaitent que la justice fasse payer, aux acteurs de détournement des fonds liés à la lutte contre la pandémie.
Le rapport qui détermine l’avenir du Cameroun au FMI.
Le président de la république du Cameroun, Paul BIYA, sous l’impulsion du FMI, avait ordonné un audit de gestion des fonds covid-19. Les résultats partiels de la chambre des comptes de la cours suprême, présentent déjà des cas de malversations financières. 180 milliards prêtés par le FMI, la population n’a pas bénéficié des 40 %, ce qui discrédite davantage les gestionnaires de la chose publique au Cameroun.
Pourtant annoncé en grande pompe par le président de l’assemblée nationale, à l’ouverture de la session ordinaire le 8 juin 2021, ne rendra apparemment pas son rapport définitif ce vendredi 25 juin 2021. C’est donc le temps des prolongations espérant finalement que le rapport d’audit soit disponible très prochainement. Toutefois, l’honorable Cavaye Yeguié Djibrill avait appelé les compatriotes, à bien vouloir attendre les conclusions de l’enquête. Il a d’ailleurs recommandé de : » faire confiance à la justice qui travaille dans la transparence » .
Il est à espérer que, les conclusions soient disponibles et que les mis en cause soient frappés par la loi. Ce qui tout de même, pourrait rassurer l’instance financière de breton- wood.
DONALD ARMEL OMOLOBINA
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