Les autorités traditionnels du département d’origine de Martinez Zogo ont rendu public une déclaration ce jour au lieu où la dépouille du journaliste a été retrouvée. Ils invitent le président de la République Paul Biya à l’enterrer dans son caveau familial à Mvomeka.
Dans une déclaration énergique qui fera sans aucun doute parler dans les heures à venir, les chefs traditionnels de la Lekie accusent sans langue de bois les services de sécurité de l’état d’être à l’origine de l’enlèvement et de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. S’adressant au chef de l’État, ils déclarent : » Notre fils Arsène Salomon Mbami Zogo connu sous le nom de Martinez Zogo a été assassiné sauvagement, torturé, sodomisé, mutilé atrocement et jeté comme un animal en ce lieu. On nous a arraché notre fils de la pire des manières. Le mode opératoire des maquisards qui l’ont tué et de leurs commanditaires indique qu’il s’agit d’un crime impliquant les services de sécurité de l’état. Notre fils Martinez Zogo était un soutien fervent de votre régime. Il vous adulait. Il était votre fils à la limite. Vous étiez son idole. Les populations de la Lekie par notre voix, demandent que justice lui soit rendue et que ces criminels soient arrêtés et traduits en justice immédiatement « .
Représentants des populations Eton, Manguissa et Batchenga, les chefs traditionnels qui qualifient cet assassinat de défi et d’humiliation ont par ailleurs annoncé pour le lundi 30 janvier prochain une opération Lekie mort. » Martinez Zogo est mort pour vous. Ces assassins l’ont fait pourrir et ne nous ont laissé que les asticots. Par conséquent, nous refusons de recevoir ces asticots dans la Lekie et proposons que ces asticots soient acheminés à Mvomeka et qu’il soit enterré dans le caveau familial du président. Vous son père. Une délégation des chefs traditionnels et des populations fera le déplacement pour assister aux obsèques » ajoutent ces chefs traditionnels.
Une déclaration qui fera sans doute choc au sein de l’appareil gouvernant au moment où les appels à la justice se multiplient au sujet de l’assassinat du journaliste.
Kevin Fotso
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