L’avocat du lieutenant-colonel Justin Danwe a décidé de rompre le silence. Me Jacques Mbuny est sorti de sa réserve après les propos du conseil d’Amougou Belinga fustigeant son client. Il reproche à Me Charles Tchoungang de trahir le secret des enquêtes et de prêter des déclarations à son client.
La défense des accusés dans le cadre de l’affaire Martinez Zogo vient de prendre une nouvelle tournure médiatique avec le point de presse donné par les Avocats de Jean Pierre Amougou Belinga à l’immeuble Ekang le 16 février dernier et la riposte de l’avocat de du Lieutenant-Colonel Justin Danwe. Dans sa déclaration, Me Charles Tchoungang, avocat du PDG du Groupe l’anecdote a évoqué ce qu’il considère comme étant des vices de procédure dans la poursuite du dossier. Il est revenu sur les différentes dépositions du colonel Justin Danwe, Directeur des opérations de la DGRE présenté comme le commando de l’opération d’enlèvement, de torture et d’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Ce militaire pointe du doigt Jean Pierre Amougou Belinga comme le principal commanditaire de ce meurtre. Pour Me Tchoungang, Justin Danwe manque de cohérence dans sa démarche. « Les différents scénarios proposés par le lieutenant-colonel Danwe caractérisés par des rétractations, des aveux contradictoires et des accusations légères ne peuvent résister à une analyse sérieuse car il donne l’impression d’être à tout moment sous influence ».
Pour Me Jacques Mbuny, avocat de Justin Danwe, cette présentation de son client qui laisse croire à l’opinion qu’il est mentalement instable ne correspond pas au profil du lieutenant-colonel. « Je peux vous dire que ce monsieur est intelligent. Il a écrit des livres impeccables. Quand vous les lisez, vous vous dites que vous avez quand même à faire à un intellectuel. Il faut savoir dans quel contexte on a dit telle ou telle chose ». Dans la suite, il affirme : «J’ai décidé de rompre le silence parce que je me suis rendu compte que mon client était l’élément principal de ce point de presse. On parlait de mon client, de ce qu’il a dit lors d’une enquête et de ce qu’il n’a pas dit. Ça me choque de voir qu’on est en train de parler d’un officier de l’armée camerounaise qui jusqu’à hier était directeur des opérations d’un service aussi sensible que la DGRE. Il ne nous appartient pas à nous avocat de dire que tel est ceci, c’est un fou. ». Invité de Guy Zogo sur Equinoxe Télévision, l’avocat au barreau du Cameroun invite son confrère Me Charles Tchoungang à laisser les enquêteurs faire leur travail.
Ce jour, l’affaire Martinez Zogo connaitra une autre sèquence avec le point de presse du collectif d’avocats des ayant-droits du journaliste Martinez Zogo décédé. Son épouse sera partie prenante.
Kevin Fotso
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