partis politiques et médias: une collaboration sous fond de marché de dupes

C’est ce qui ressort d’une étude menée par Eddie Amyn Fouejeu, consultant senior en communication marketing, qui a accepté de répondre aux questions de Focus Média Afrique.

partis politiques

FMA: Présenter nous le contexte dans lequel s’est effectué votre travail de recherche qui présente une sorte de statistique du temps d’antenne des partis politique dans l’arène médiatique ? Que dois-t-on comprendre ?

E.F : le articles 15 de la loi de 1990 sur la création des partis politiques ainsi que l’article 41 de la loi de 1990 sur la communication sociale consacre le droit des partis politiques à communiquer sur les médias de services publics et précise également que les pouvoirs publics doivent réglementer cette activité et le CNC devrait jouer un rôle majeur

on peut aisément constater sur la base des données restituées que ces dispositions légales ne sont pas respecté, il s’est installé un vide dont chaque acteur essaye de manœuvrer à sa guise

FMA: Pensez-vous que certains médias sont instrumentalisés par des partis politiques ?

E.F: ce serai une grave accusation venant de ma part, mais une analyse des chiffres nous emmènent à nous poser beaucoup de questions, bien évidemment chacun va l’analyser suivant ses propres objectifs ou sa propre vision, nous avons de toute les façons une très forte présence du RDPC sur tous les Médias ce qui peut être normal mais ce qui devient problématique est le fait que les partis politiques ayant les élus ont des présences très faibles comparé aux autres partis, mais aussi que la Crtv reste fermé aux partis politiques de l’opposition

FMA : Du point de vue sociopolitique les différentes sorties des partis politiques dans les médias participent selon vous a l’animation de la cite ou la démagogie politiques ?

E.F : la démocratie se nourrit des débats et dont les libertés publiques sont les seuls éléments qui peuvent garantir ce jeu démocratique qui contribue à améliorer notre gouvernance et donc par conséquence notre cité, seulement l’anarchie ou si vous voulez l’absence de réglementation créé cet état de démagogie politiques, pourquoi nous avons plus de 317 partis et seuls moins de 15 jouissent de ce droit d’expression sur les médias ? N’est ce pas contre productif d’avoir plus de 317 partis politiques si on ne peut garantir à chacun de ses partis politiques les mêmes droits ? Comment certains partis politiques sans aucun élu, sans aucun siège social visible sont hyper actifs sur les médias ? Est ce que la politique dans un pays se limite à la présence sur les plateaux des médias sans avoir au préalable des actions sur le terrain ? Vous voyez qu’on peut comme ça identifier plusieurs problématiques qui justifient une nécessité de régulation

FMA :Les médias selon vous doivent équilibrer les temps de paroles des Partis Politique en fonction de leur représentativité dans l’administration. Pensez-vous que cela est possible dans l’environnement actuel ?

E.F: la politique ne doit pas commencer par la présence sur les médias, pour être reconnu comme une force politique, il faut au minimum bénéficier d’une certaine légitimité ou représentativité, un parti qui a zéro élu à votre avis porterais la parole de qui ? La réglementation que nous espérons doit corser le jeu politique, le rendre plus compétitif et fermé aux aventuriers, voilà un pays qui a plus de partis politiques que de postes éligibles à l’assemblée nationale c’est quel genre de démocratie ça ? Au Nigeria ici à côté après les élections tous les partis qui sont en dessous d’un certains scores sont dissout ! La vie politique est suffisamment réglementé que le jeu politique est sain et compétitif et contribue à améliorer la gouvernance au Cameroun c’est la cacophonie qui est entretenue et qui sert à noyauter les vrais débats sur notre gouvernance

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