Ils ont pris position à travers un communiqué signé du syndicat National des Enseignants du Supérieur, et rendu public par le Secrétaire Général ce 21 Septembre 2021.
De longues heures après la situation trouble vécue par le Dr Fridolin Nke, pris en captivé, retenu dans un bureau militaire à Yaoundé contre sa volonté, le 20 Septembre 2021, continue d’enregistrer des réactions diverses et multiformes, condamnant de façon formelle ce qui s’apparente être une violation grave des droits de l’homme.
Après l’indignation de quelques observateurs de la société civile, c’est autour du Syndicat National des Enseignants du Supérieur (SYNES) de prendre la parole de façon officielle, par le biais d’un communiqué rendu public par les soins de son Secrétaire Général, pour dire son indignation en ces termes : «Le Syndicat National des Enseignants du Supérieur (SYNES) exprime sa vive préoccupation devant cette situation curieuse qui, si elle était avérée, tendrait à déshumaniser et humilier un enseignant d’Université et partant tout le corps. »
Une situation préoccupante donc, surtout qu’en ce moment, l’enseignant de philosophie, libéré hier soir, séjournerait dans une formation hospitalière de la place et pour laquelle le SYNES se montre attentif : « Aussi, le SYNES appelle-t-il la communauté universitaire à rester attentive face à l’évolution de la situation du collègue NKE Fridolin. »
Il est à rappeler que le Dr Fridolin Nke a été interpellé le 20 Septembre 2021 au Matin par les éléments de la SEMIL, alors qu’il déferrait à une convocation dans une compagnie de la place à Yaoundé. Une fois dans les locaux de la SEMIL, il sera victime de trois grosses gifles, selon ses propos, avant de se voir obliger à faire un direct sur Facebook, sur ordre du Colonel Bamkoui, directeur de la SEMIL.
Cela fait en effet de longues semaines que l’enseignant d’université se dit menacer, par le directeur de la SEMIL, lequel lui reprocherait de vouloir créer la rébellion au sein des rangs de l’armée, en demandant aux soldats sur le terrain de la guerre au NOSO, d’ignorer les instructions qui viennent de Yaoundé afin de mettre fin à cette crise.
Christian Essimi
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