Algérie : IBRAHIM OMAR FRANTZ FANON, UN HOMMAGE ÉTERNEL "06 décembre 1961-2020"

Algérie : IBRAHIM OMAR FRANTZ FANON, UN HOMMAGE ÉTERNEL "06 décembre 1961-2020"

Frantz Fanon est décédé  il y a presque soixante ans et enterré en Algérie ,le pays où il exerçait en tant que médecin psychiatre mais aussi où il se fit connaître comme un penseur de l’anticolonialisme. Fanon, dont les écrits ont contribué à la lutte contre l’e colonialisme héros de la révolution algérienne .Français d’origine martiniquaise comme le fut Aimé Césaire, celui-ci disait du penseur engagé que fut Fanon, qu’il est« un homme, qui vous empêche de vous boucher les yeux et de vous endormir au ronron de la bonne conscience. »

Qui est Frantz Fanon?Ibrahim Frantz Fanon, né le 20 juillet 1925 à Fort de -France en Martinique est un psychiatre et essayiste de nationalité française puis algérienne aussi l’un des fondateurs du courant de pensée tiers-mondiste, qui a tenu un rôle  majeur dans la défense des droits de l’Homme et les droits civique en s’inspirant de la psychologie du colonialisme (le colon et le colonisé).Dans ses livres les plus connus comme Les Damnés de la Terre, il analyse le processus de décolonisation sous les angles sociologique, philosophique et psychiatrique.

Fanon et son parcours de combattant.

Sous l’armée Française ,il est envoyé  pour quelques semaines d’observation en Algérie là ou il était confronté à un système socialo-pyramidale qui hiérarchise les différents ethnies algérienne (colons riches, petits-blancs, juifs, indigènes évolués, masse du peuple) derrière un fond méprisant et raciste. Juste après avoir passer son Bac en Martinique ,Fanon ainsi que sont frère soutiennent la candidature d’Aimé Césaire qui se présente pour le Parti communiste français aux élections législatives d’octobre 1945.Ensuite, il poursuit ses études universitaire de philosophie et psychologie en France (Université de Lyon) là ou il a soutenu sa thèse en psychiatrie vers l’année de1951.

Une fois arrivé en  Algérie, il rédige  son livre « Peau noire, masques blancs« , dénonciation du racisme et de la « colonisation linguistique » dont il est l’une des victimes en Martinique. Ce livre est mal perçu à sa publication en 1952.

Frantz Fanon étant brillant à son époque, il n’a jamais été accepter par la communauté intellectuelle à Paris.

Son expérience en Algérie: Les Algériens étaient désignés comme indigènes nord-africain et se définissent   comme débile, hystérique, imprévisible…

En 1953, il devient médecin-chef d’une division de l’hôpital psychiatrique de Blida-Joinville(Sud d’Alger)  Algérie et y introduit des méthodes modernes de « sociothérapie » ou « psychothérapie institutionnelle », qu’il adapte à la culture des patients musulmans algériens ; ce travail sera explicité dans la thèse de son élève le futur psychiatre et psychanalyste Jacques Azoulay.

Dans le milieu psychiatrique Algérien  il a remarqué qu’il existait du racisme coloniale aussi, à travers sa thèse il a souhaité  la décolonisation du milieu psychiatrique en faisant référence aux mots de grande outrance utilisés dans ce milieu tel que  : « Hâbleur, menteur, voleur et fainéant, le Nord-Africain musulman se définit comme un débile hystérique, sujet, de surcroît, à des impulsions homicides imprévisibles »

Prise de position,

En 1954, vers le début de la guerre de l’indépendance Algérienne  il s’engage auprès de la résistance nationale et noue des contacts avec certains officiers de l’Armée de libération nationale ainsi qu’avec la direction politique du Front de libération nationale (FLN), Abane Ramdane et Benyoucef Benkhedda en particulier. Il remet au gouverneur Robert Lacoste sa démission de médecin-chef de l’hôpital de Blida-Joinville en novembre 1956 puis est expulsé d’Algérie en janvier 1957.

Se définit comme Algérien,

 Il rejoint le FLN à Tunis, où il collabore à l’organe central de presse du FLN, El Moudjahid comme spécialiste des problèmes de torture parce qu’il avait soigné plusieurs tortionnaires comme psychiatre à l’hôpital de Blida.

En 1958, il se fait établir un vrai faux-passeport tunisien au nom d’Ibrahim Omar Fanon et vers  1959, il fait partie de la délégation algérienne au congrès panafricain d’Accra ; il publie la même année L’An V de la révolution algérienne publié par François Maspero.

En mars 1960, il est nommé ambassadeur du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) au Ghana. Il échappe durant cette période à plusieurs attentats au Maroc et en Italie. Il entame à la même époque l’étude du Coran.

Une vie bien remplie et hommages ,

A seulement de 36 ans déjà atteint d’une leucémie, il se fait soigner à Moscou, puis, en octobre 1961, à Bethesda près de Washington (Etats Unis d’Amérique), où il meurt le 6 décembre 1961 à quelques mois avant l’indépendance algérienne, sous le nom d’Ibrahim Omar Fanon.

Dans une lettre laissée à ses amis, il demandera à être inhumé en Algérie. Son corps est transféré à Tunis, et sera transporté par une délégation du GPRA à la frontière. Son corps sera inhumé par Chadli Bendjedid (Ancien président de l’Algérie) , dans le cimetière de Sifana près de Sidi Trad, en Algérie.

Avec lui, sont inhumés trois de ses ouvrages :

« Peau noire, masques blancs »

 « L’an V de la révolution algérienne » 

 « Les Damnés de la Terre »

Finalement ,sa dépouille sera transférée en 1965, et inhumée au cimetière des (cimetière des martyrs de la guerre) près de la frontière algéro-tunisienne, dans la commune d’Aïn Kerma (Région d’El-Tarf-Est de la capitale )

Hommage mérité, A son travail en psychiatrie et à son soutien à la cause algérienne, trois hôpitaux en Algérie, l’hôpital psychiatrique de Blida (Sud D’Alger), où il a travaillé, un des hôpitaux de Béjaïa (Est de la capitale) et un hôpital à Annaba (Proche des frontières Tunisienne), portent son nom.

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