Avec les microbes, votre cœur bat plus...

Avec les microbes, votre cœur bat plus...<br>

Cette nuit n’a pas été de tout repos dans la capitale économique. Rémy qui quelques secondes avant leur apparition au quartier Makepe jurait par tous les dieux n’avoir
pas peur des « petits bandits », a pris la poudre d’escampette abandonnant sa Kadji glacé et les clés de son véhicule quand les klaxons des motos ont annoncé l’arrivée des microbes. Ce n’est qu’à la fin du match argentine – Croatie qu’il sortira de sa cachette.

Depuis deux jours, Douala est un véritable no man Land. Les microbes dictent leur loi, semant au passage terreur et désolation. Ils se recrutent principalement au quartier Makéa; Fief de la grande criminalité et du trafic de drogue. C’est une zone où même la police n’ose pas s’aventurer sans avoir récité trois fois le  » notre père qui est au cieux « . Il arrive que certains éléments des forces de maintien de l’ordre prennent pour prétexte un palu sévère à la simple évocation d’une mission de routine à Makéa. L’élément déclencheur de cette furie est le décès par balles d’un jeune suspecté par les gendarmes d’être un trafiquant de stupéfiants. Par représailles, ses frères d’armes vont engager une vendetta en commençant par l’hôpital la Quintinie de Douala où ils vont extirper son corps de la morgue avant l’intervention des hommes en tenue qui chargeront de ramener le défunt dans la chambre froide de Ndoumbè le morguier.

Alors que l’accalmie semblait être retrouvée, les microbes sont montés d’un cran le jour d’après. Akwa, bonamoussadi, Agip, Makepe, Kotto, Bepanda, Ndog bond, New Bell, Ndog-passi… Ces gangster d’un autre genre ont semé la débandade partout où ils sont passés. Douala a pris le temps d’une soirée des allures de films de western. Même dans les circonscriptions où ils n’ont pas mis les pieds, des scènes de frayeur générale ont eu cours tant la psychose a envahi la ville. Plusieurs commerces fermés, des supermarchés et bars dans lesquels les clients se sont réfugiés durant plusieurs heures.

Le lourd déploiement des forces de maintien de l’ordre souvent observé à l’occasion de la préparation de manifestations des organisations politiques ou de la société civile ne s’est pas fait ressentir. Certains riverains ont fait usage de la justice populaire en guise d’auto défense. Personne ne sait ce que réserve le lendemain dans une ville de Douala désormais sous alerte rouge.

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