Pendant que la question des vaccins est querellée, l’Union Africaine compte multiplier les pôles de fabrication des vaccins sur le continent.
L’annonce d’un partenariat pour la fabrication des vaccins africains, a été faite le mardi 16 Avril 2021. Ces vaccins faut-il le savoir, ne concernent pas seulement le Covid-19. C’est d’ailleurs un projet, dont les accords ont été signés avec la coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPIE).
L’Union Africaine compte ainsi, mettre sur pieds 5 pôles de fabrication de vaccins. Ceux-ci devront être développé dans les 10 ou 15 prochaines années. Lesdits pôles sont en fait, les 5 grandes régions du continent. Soit, l’Afrique Centrale, l’Afrique de l’Est, l’Afrique australe, l’Afrique du Nord, l’Afrique occidentale. Il reste donc évident que ce projet est d’intérêt pour le continent.
L’intérêt de la production locale des vaccins.
L’objectif d’ici deux décennies, est d’atteindre 60% d’utilisation des vaccins fabriqués localement. En rappel, le continent est pratiquement à 1% de production. Ce défi revêt des enjeux majeurs dans l’intérêt de l’Afrique.
Il est donc impératif, de marquer un véritable saut qualitatif, en matière de sécurité vaccinale. Ce sursaut de conscience est d’ailleurs, le fruit de la situation sanitaire mondiale qui prévaut.
Covid-19 booste les consciences.
Même si le projet ne porte pas essentiellement sur Covid-19, il faut reconnaître que son avènement qui tire la sonnette d’alarme. Pour ne pas se faire surprendre comme avec le Covid-19, l’UA pense qu’il faut anticiper. Cette attitude permettra la fabrication des vaccins et des médicaments rapides. Par ailleurs, l’accès aux soins de santé, connaîtra des réformes.
L’Afrique, dans ce processus, » renforcera ses capacités en matière de vaccins et médicaments », a déclaré Félix Tshisekedi, président de la RDC. Il n’est pas superflu de rappeler que, le continent continu de faire face aux inégalités s’agissant de l’accès aux vaccins. Toutefois, un projet aussi important nécessite d’énormes financements.
Des ressources financières.
Au-delà des financements pourvus par l’UA, l’apport financier et technologique des États est sollicité. À cet effet, le président en exercice de l’UA, Felix Tshisekedi, sollicite l’implication du Sénégal, du Rwanda et de l’Afrique du Sud. L’Africanité des fils et filles d’Afrique de la diaspora est interpellée. Il a de ce fait déclaré : » Il faudra des ressources financières suffisantes, des législations harmonisées en Afrique et incitatifs. La diaspora devra aussi contribuer». Promouvoir les vaccins en Afrique paraît une bonne chose, mais investir dans la pharmacopée traditionnelle rendrait l’Afrique libre au moins sur le plan sanitaire.
DONALD ARMEL OMOLOBINA
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