Au Cameroun, obtenir sa carte nationale d’identité est un véritable casse-tête chinois. Les demandeurs déambulent chaque jour dans les commissariats, espérant avoir le précieux sésame.
Ils sont massés devant les postes d’identification des commissariats, des files discontinues de personnes devant les cours principales des différents bureaux de police avec pour unique souhait de se faire établir une carte nationale d’identité. Malgré les intempéries, ils ne se découragent pas. Le processus d’établissement du précieux sésame est un véritable calvaire pour les usagers. Ainsi, ils doivent venir attendre debout ou assis sur une chaise de fortune durant de longues heures.
Arlette FOBASSO est un exemple patent de ce chemin de croix, elle déclare ce qui suit : ‘’ je viens ici tous les jours pour demander ma CNI. Je suis arrivé jeudi, on m’a dit de revenir lundi. J’encaisse le même refrain chaque jour.’’ Quant à Gisèle, cette situation devient déconcertante. Car dit-elle ‘’c’est depuis un an et demi que je demande cette pièce.’’
Cependant, un communiqué signé du directeur de la sûreté nationale, martin MBARGA NGUELE faisait remarquer ce qui suit : ‘’ Plus de 30.000 camerounais ayant personnellement changés les éléments de leur filiation, se retrouvent en situation de double nationalité et autre usurpation’’ par conséquent, plus d’un se retrouvent sans titre identitaire.
Ainsi, il faisait savoir que seule la première identification, contenue dans la base de données est authentique. Si l’on s’en tient à ces propos, voilà ce qui explique le véritable chemin escarpé de l’établissement du précieux sésame.
Dès lors, les difficultés liées à l’établissement des CNI sont perceptibles. C’est ce qu’affirment les usagers. Aussi, la longue attente peut être due aux problèmes de matériels dans les unités d’identification. Des attentes difficiles, aux grandes dames des populations. Face à cette situation, les usagers disent ne plus savoir à quel saint se vouer. Car disent-ils, quitter de la maison à 3h, et rentrer sans sa carte est vraiment choquant.
Toutefois, selon les demandeurs, les tracasseries rencontrées dans l’établissement d’identification sont aussi dues au nombre de pièces exigibles. Un parcours de combattant. Mais, le demandeur doit fournir au moins 7 pièces officielles pour espérer entrer en possession du précieux sésame.
Martial SOP
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