Après le massacre de Bamessing du Jeudi 16 Septembre 2021, les semaines à venir s’annoncent incertaines dans la région du Nord Ouest Cameroun.
Quelles stratégies l’armée camerounaise va-t-elle adopter, après le massacre de 15 soldats du Bataillon d’intervention rapide lors d’une attaque des sécessionnistes, survenu le 16 Septembre 2021, dans la localité de Bamessing, arrondissement de Ndop dans le Nord Ouest du pays ? Question essentielle à laquelle l’on parvient aujourd’hui, dans un contexte d’enjeux multiples, où les sécessionnistes semblent avoir changé de techniques d’attaque, créant à chaque fois l’effet de surprise au sein des rangs de l’armée régulière.
Le lourd bilan du Jeudi 16 Septembre 2021, est quasiment le premier du genre que l’armée essuie au cours d’une attaque depuis pratiquement trois années que dure cette guerre dans les deux régions anglophones du pays. Ce qui laisse penser que les stratégies jusqu’ici mises sur le terrain, ne cadrent plus avec la réalité de terrain.
Une situation quasi prévisible selon l’avis de certains observateurs nationaux, opposés depuis le début de cette crise à cette option de prise des armes par l’armée régulière, ce qui aurait pour conséquence, la radicalisation des sécessionnistes dans leurs revendications avec le temps.
Les évènements du 16 Septembre 2021, semblent donc les conforter dans leur position, tout en appellent l’Etat central à revoir sa stratégie d’approche dans la résolution de cette guerre condamnée par tous, ainsi que le soutenait encore Dr Fridolin Ngue, lui même captif à la Semil, dans un direct Facebook resté scandaleux par sa forme humiliante : « … Je continue à dire que je suis contre cette guerre au NOSO. Personne ne va me convaincre du contraire. Il faut arrêter cette guerre… » Questions : Après autant de dégâts dans ses effectifs, l’armée Camerounaise acceptera t’elle de perdre la face et de se retirer sur le champ des opérations ? Quelles conséquences pour l’avenir ? Pour l’heure, rien ne semble indiquer pareil scénario.
Il est possible plutôt que sur les semaines à venir, l’on assiste à un durcissement de ton de la part de l’armée régulière sur le terrain des hostilités. Les chances d’un retour à la paix ne font que se compromettre chaque jour qui passe.
Christian Essimi
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