Travaux Publics : Sombre bilan d’un ministère sans éclat

Travaux Publics : Sombre bilan d’un ministère sans éclat

Sur les six dernières années qui s’achèvent, Emmanuel Nganou Djoumessi s’est montré incapable à faire advenir au Cameroun, une modernité infrastructurelle promise par Paul Biya à la population.

Le spectacle étonnant auquel se livre actuellement Emmanuel Nganou Djoumessi, ministre des Travaux Publics, relativement à la tenue le 10 Juin 2021, des travaux du comité interministériel, chargé du suivi de l’exécution physique, financière et comptable des commandes de son département ministériel, laisse perplexe quant à sa finalité.

 Homme aux grandes annonces auxquelles, il est difficile de coller  une pleine matérialisation effective sur le terrain du concret, Emmanuel Nganou Djoumessi apparait aujourd’hui aux yeux de la majorité, comme l’un des ministres les moins efficaces du régime Paul Biya.

Vomi en effet sur le plan interne par bon nombre de ses collaborateurs, très souvent contesté par l’opinion publique nationale, monsieur Nganou Djoumessi, depuis son arrivée à la tête de ce département ministériel le 02 Octobre 2015, est passé d’échecs en échecs, avec pour  seul bilan notoire : Des chantiers abandonnés, des routes inachevées et des suspensions d’entreprises sans effet véritable sur la vie du plus grand nombre. Seul fait cependant à se mettre sous la dent, des annonces pompeuses, sans lendemain aucun, ainsi que cela fut donné d’observer en 2018. Année au cours de laquelle, il annonça publiquement le réception de 400 nouveaux kilomètres de routes en ces termes : « Nous comptons achever la construction de nos axes routiers en cours en 2018. Notamment, les autoroutes Yaoundé-Douala et Kribi-Lolabé dont les travaux vont s’achever et qui vont pouvoir être exploités. Nous allons aussi finir avec plusieurs routes nationales, dont Mora-Dabanga-Kousseri, et Yaoundé-Bafoussam-Bamenda, entre autres ». Trois années plus tard, toujours rien. Et personne ne peut dire à date,  avec exactitude si ces travaux seront livrés un jour .

Pourtant, de gros moyens avaient été mobilisés en direction de ce département ministériel, dans l’optique de rendre effectif certains de ces travaux sur fonds propres, sans que jamais à aucun moment , on est l’impression que quelque chose avançait. Année après année, il continuait d’émarger sur le budget de l’état sans produire des résultats attendus.

En effet, de 2015 à 2021, l’Etat a mobilisé auprès du ministère des travaux publics, plus de 2 800 milliards de FCFA, soit plus de la moitié du budget du Cameroun en 2021, sans pour autant avoir la contrepartie de cet investissement.

Une masse d’argent qui aura servi semble-t-il, à organiser des séminaires, tenir des colloques, payer des missions sans importance, donc, à manger et à boire, sur le dos d’une population qui continue de croupir dans la misère.

Christian Essimi

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